Tous les voyants, tous les déclencheurs automatiques pouvant signaler un paradoxe de taille dodue se sont allumés lorsque le plus, (je crois,) dignitaire de l’Eglise catholique à la question -- à quel mot vous fait penser le Bouddhisme ? – a répondu avec condescendance : le sommeil !
Comment peut-on affirmer une telle chose si l’on sait que le nom donné au Bouddha, est en fait « L’Eveillé » et, qu’il n’a cessé de conseiller à ces fidèles de suivre le chemin octuple, la voie du juste milieu, afin d’atteindre l’Eveil. Bien sûr, un vrai bouddhiste ne peut critiquer qui que ce soit sans manquer à une qualité requise par la règle, afin de garder son esprit pur de tout excès : la compassion ; surtout pour les ignorants.
Mais comme le conseille le Bouddha, « Il ne faut pas essayer de voir par les oreilles alors que l’on possède encore de bons yeux » . Donc, au lieu d’écouter des clichés, il vaut mieux lire les propos d’Asoka, grand empereur bouddhiste de l’Inde. N’a-t-il pas fait graver dans la pierre : « on ne devrait pas seulement honorer sa propre religion car, en le faisant, on lui creuse sa tombe. Que bonne soit la concorde, que tous écoutent les doctrines des autres fois. »
Cette tolérante compréhension est l’idéal de la culture bouddhiste. C’est pourquoi il n’y a eu ni sang versé ni persécution dans la conversion des populations au Bouddhisme et cela depuis 2500 ans. Résultat : il existe aujourd´hui cinq cents millions d’adeptes du Bouddha rien qu’en Asie.
Oui mais, s’agit-il d’une religion ou d’une philosophie ? demanderont les semi-sceptiques.
Le Bouddha répond : »Qu’y a-t-il dans un nom ? aucune importance ; ce que nous appelons une rose sentirait tout aussi bon sous un autre nom. »
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