Une voiture sans pilote

Lorsque le cinéma a fait son apparition sur des draps de lit blancs tendus entre deux murs, tout le monde a crié au désespoir » ; Le théâtre va disparaître « disaient les grands bavards d e l’anticipation négative.

Dès que la télévision a clignoté dans le coin obscur des salles de séjour beaucoup de pessimistes ont annoncé la mort du cinéma.

Aussitôt l’arrivée des radios libres tout un chacun laissait entendre que les chaînes de radio nationales et de service public pouvaient préparer leurs linceuls.

A présent que les ordinateurs de touts marques se laissent caresser le clavier par des amoureux de tous ages il est dit que tout ce qui existait avant l’installation de millions de « tuyaux » de la haute définition va s’évanouir dans la triste nostalgie des photos couleur sépia que retrouveront peut être un jour lointain nos arrières descendants noyés dans l’électronique !

Et pourtant le théâtre est toujours là, le cinéma est en vie et même souvent en bonne vie, les radios généralistes et nationales ont tout simplement « bouffé » la majorité des stations pour se servir de leurs ondes FM et la télévision se conduit en utilisatrice du Web pour étendre son règne sur l’audience de ses téléspectateurs.

Malgré cette résistance des média de la tradition il en est certains pour annoncer la disparition du pilote de l’information : le journaliste !

Grâce à la multiplication de « gadgets » de « l’électro-communication » n’importe quel utilisateur de machines à haut débit peut s’équiper de micro, de caméra et faire lui-même son journal, son magazine, ses éditos et se croire patron d’un groupe de presse. Interviewés par des professionnels, il n’est pas rare d’entendre des amoureux du web certifier que le journaliste n’a plus aucun rôle à jouer à notre époque et que la presse « papier » va disparaître ainsi que les émissions d’info des radio et télé ! Ils Ont une excuse bien sur, ils ignorent ce qu’est un journaliste. Dés le début de la relation d’une information sur quelque support que ce soit le journaliste est indispensable. C’est lui qui va à la chasse à l’évènement, il la recoupe, la vérifie et la lance sur les ondes des agences de presse Puis par la suite il développe tout cela et suit l’évolution des choses pour conclure l »histoire »

Rien n’empêche M. Tartempion de faire la même chose dirons les « amateurs » n’ayant pas l’expérience de ce métier exigeant.

-Voyez la multiplication des « blogs » et sa vulgarisation.

Vulgarisation ! voila un mot bien dangereux car on y trouve le mot « vulgaire » et c’est bien ce qui habille la plupart des récits et considérations d’un grand nombre de textes répandus sur le web

Bien sur il en existe de bien sympathiques et intéressants mais souvent la rigueur professionnelle du journalisme en est absente. Une opinion n’est pas une information surtout si elle est floue, individuelle, proche de la calomnie et de la diffamation. Ces deux délits étant exposés au yeux du public sans aucune possibilité de droit de réponse ce qui doit être une des bases du journalisme bien fait. Des « journaux » fabriqués sans règles journalistiques ne peuvent en rien être considéré comme des organes de presse sérieux et digne de confiance …ceci dit ce doit être très amusant à réaliser pour des jeunes qui se destinent au métier de « témoin du monde »Cela les préparera aux travail dans les nombreux journaux, stations de radio et de télévision qui seront encore debouts demain comme le sont le théâtre, le cinéma et la bonne vielle gazette achetée aux premières heures du matin dans laquelle ils rechercheront la signature du journaliste en qui ils ont confiance.
Jacques Danois

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